Oct. 10
25
LE GRAND MYSTERE DE LA VIE DES AUTRES
bavardage et innocence
Mots-clés : la promesse de l'invisible
Selon les critères de l'analyse transactionnelle, notre temps est divisé en six régions: 1. LE RETRAIT 2. LE RITUEL 3. LE PASSE-TEMPS 4. L 'ACTIVITE 5. LE JEU 6. L'INTIMITE: le bavardage serait alors de l'ordre du passe-temps, peut-être un rituel pour certains; dans tous les cas, c'est une activité innocente, sans conséquence sociale, sans retentissement personnel. Il y a des gens qui sucent leur pouce, d'autres se grattent l'oreille, et d'autres encore bavardent... Cette division du temps, nous la devons au Dr. Eric Berne, considéré comme le fondateur de la thérapie comportementale et cognitive, l'auteur de ce livre génial: "What do you say after Good morning ?" ( traduit littéralement en français "Que dites-vous après avoir dit bonjour ?") Nous avons tous férocement besoin de société, bavarder est donc une composante de notre nature sociale, a priori innocente.
Bien que les situations épousent toutes les diversités des hommes et de leurs rencontres singulières, nous savons tous intuitivement qu'il se passe bien plus de "choses cachées" dans le bavardage qu'il s'en passe sur la planète de nos rêves nocturnes. Et qu'il serait bien difficile d'y voir clair. Cependant, comment ne pas voir que, selon la formule de Peter Sloterdijk qui me revient à l'instant " bavarder consiste à atténuer le mystère de la vie des autres" . Il y aurait donc, à la base, une volonté d'inquisition de la vie d'autrui afin de rassurer la mienne. " Quand je me regarde, c'est pas terrible; mais quand je me compare, ça va déjà mieux." serait la version populaire et optimiste de la même chose. Mais, le mystère de la vie des autres, cette région d'existence où ils s'abreuvent, puis-je seulement l'atteindre? la vie serait-elle si inquiétante qu'il me faille mesurer mon existence à l'évaluation de la taille mentale de mon "voisin" ?
D'ailleurs, bavarder est-ce échanger ou partager?
Peut-être autre chose: bavarder, c'est avoir pitié de notre condition soumise à la banalité, en vue d'en sortir, de saisir à travers le hublot de l'invisible, la manne Inattendue...
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Bien que les situations épousent toutes les diversités des hommes et de leurs rencontres singulières, nous savons tous intuitivement qu'il se passe bien plus de "choses cachées" dans le bavardage qu'il s'en passe sur la planète de nos rêves nocturnes. Et qu'il serait bien difficile d'y voir clair. Cependant, comment ne pas voir que, selon la formule de Peter Sloterdijk qui me revient à l'instant " bavarder consiste à atténuer le mystère de la vie des autres" . Il y aurait donc, à la base, une volonté d'inquisition de la vie d'autrui afin de rassurer la mienne. " Quand je me regarde, c'est pas terrible; mais quand je me compare, ça va déjà mieux." serait la version populaire et optimiste de la même chose. Mais, le mystère de la vie des autres, cette région d'existence où ils s'abreuvent, puis-je seulement l'atteindre? la vie serait-elle si inquiétante qu'il me faille mesurer mon existence à l'évaluation de la taille mentale de mon "voisin" ?
D'ailleurs, bavarder est-ce échanger ou partager?
Peut-être autre chose: bavarder, c'est avoir pitié de notre condition soumise à la banalité, en vue d'en sortir, de saisir à travers le hublot de l'invisible, la manne Inattendue...
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