QUE FAIRE ?
dans les écoles françaises
Ces quelques lignes ne visent pas à faire une critique de l'Education Nationale,
de ses responsables, de son Ministre et de ses acteurs principaux, les professeurs.
Nous sommes persuadés, ainsi que trois auteurs en ont fait l'analyse dans un livre
intitulé CONDITIONS DE L'EDUCATION , ( Marie-Claude Blais, Marcel Gauchet,
Dominique Ottavi ), que l'essentiel de la question d'éducation ne se trouve à l'intérieur
d'un système mais au coeur secret de la société.
Que faire avec ceux qui viennent chercher dans les murs de l'école le confort
d'une camaraderie et le succès de leur paresse ?
Que faire avec ceux qui affichent l'insolence de leur tranquillité de rebelle
sous protection de la scolarité obligatoire ?
Que faire avec ces gens qui n'ont pas vraiment de parents puisque ceux qui en
portent le titre ne fournissent à leurs enfants que l'argent qui leur permet de survivre ?
Que faire avec ces parents qui ne s'affichent solidaires des profs que pour mieux
défendre leurs enfants sous couvert d'un amour qui n'est que faveur du Prince ?
Que faire avec des parents qui n'ont jamais su ou pu assumer leur place d'adultes
dans une société qui favorise le masque et la triche à tous les niveaux ?
Que faire avec ceux qui n'ont été "barrés" par personne, et qui errent dans un
perpétuel désert, sans horizon, sans bornes, sans autorité, sans héritage, sans culture,
sans formation humaine, sans éducation, bardé d'électronique et de portables
comme des chimpanzés qu'on aurait coiffé d'un GPS ?
Que faire avec tous ces insubmersibles qui naviguent entre 6 et 10 de moyenne
partout et qui ne sentent inquiets de rien, ni de l'avenir, ni des
parents, ni des sanctions, ni des professeurs, ni des problèmes du monde, ni de
de leurs relations, ni de tous ceux qui les portent et les favorisent, ni du bonjour,
ni du merci, ni du moindre aurevoir et jamais du s'il vous plaît, de l'excusez-moi,
du pardon, ni de l'effort, ni du travail, ni du résultat, ni de l'argent public dépensé
pour leurs frais de scolarité et le bien-vivre en toute tranquillité dans une institution
qui finit par faire la promotion des imbéciles, des parasites, et des jean-foutre
au détriment de tous les autres qui ne peuvent plus trouver leur compte
et les met à la marge : les "collabos" et les "intellos" ?
Que faire avec des notes et des mentions qui ne veulent plus rien dire puisque
le système qui officiellement organise la sélection et le label de qualité des diplômes
est aussi celui qui organise légalement la mansuétude et le rattrapage indécent
des " victimes de la sélection " ?
NB: la seule réponse apportée à ce jour et à cette heure est celle
des internats d'excellence, qui ont eu le génie d'importer au XXIème
les méthodes disciplinaires du College anglais ou des Jésuites français,
en faisant payer très cher l'année scolaire: de 8000 euros à 15000 euros,
selon le degré du chic disciplinaire .
NB : l'école a toujours fariqué des cons diplômés de toutes natures , mais
elle n'est pas responsable d'une question qui la dépasse, à savoir que la
bonne note n'est pas un signe d'intelligence et encore moins d'éducation.
L'école !
Merci pour ce portrait sévère mais tellement réaliste de l'école et des élèves !
Philippe M | Le Mardi 03/07/2012 à 07:31 | | Répondre