Avr. 12
08
PÂQUES DES CHAMPS DE LIN
évocation de mon pays natal : les Flandres
Je ne connais pas de plus beau spectacle au monde que les champs de lin
au printemps de Pâques !
Ah ! j'ai vécu des siècles d'enfance flamande au beau milieu des champs de lin,
des siècles d'ignorance heureuse et des siècles d'ignorance savante et il
m'a fallu beaucoup de siècles encore pour comprendre que j'avais tant reçu
de mes parents, agriculteurs, éleveurs, commerçants en bières flamandes,
mais avant tout adeptes du lin : la CULTURE la plus haute, la plus raffinée,
la plus odorante, la plus soignée, la plus précieuse, la plus tendre au regard,
avec ses couleurs délicates, de vert-jaune, de soyeuses promesses de rouissage,
de maturité brune et fervente, d'explosions de graines, de tiges prometteuses
de fibres sauvages, grande parure promise , tunique sans couture du grand prêtre,
la résurrection est affaire d'odeur, de couleur indémontrable, raffinée,
un jaune-paille de vin du Jura mélangé à un suc de citron vert importé
des îles soustraites au tourisme des veaux... .
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