GAGNER DE L'ARGENT, PAS SEULEMENT !

 


Pendant huit siècles, l'empire romain a drainé d'innombrables peuples barbares : 
ce sont les Cimbres, les Teutons, les Chamaves, les Chattes, les Ansivariens,
les Bructères, les Chérusques, les Angrivariens, les Hattuaires, les Tubantes, les Tenctères, les Usipètes, 
les Hermundures, les Juthunges, les Bucinobantes, les Lentiens, les Quades,
les Marcomans, les Semmons, les Armalauses, les Burgondes, les Goths, les Wisigoths,
les Ostrogoths, les Huns, les Vandales, les Alains, les Avars, les Lombards, Vikings et 
Sarrasins, les Saxons, les Angles, les Jutes, Francs et Alamans, toutes tribus et peuples barbares
qui descendirent du Nord, dont le célèbre général Alaric, adopté par l'Empire
qui généra le sac de Rome, le 24 août 410, en tête de ses Wisigoths.

" L'autre qui nous pille, qui nous assaille et nous détruit n'est jamais un inconnu.
C'est un familier que nous avons au mieux ignoré au pire asservi mais souvent entretenu. "
                                                                    ( Frédéric Boyer, Sexy Lamb, p 32 )


L'empire est tombé, seize siècles plus tard, les Barbares sont revenus, ils ne
portent plus le même nom, et sont aux places d'honneur, intronisés et consacrés
par les Institutions et les Médias.

Ce sont eux qui ont introduit l'économie, le politique,le vide culturel et le vide
télévisuel et culturel, le commerce du vide, les réseaux du virtuel, l'illettrisme
étendu à toutes les générations, l'accès au réseau au lieu de l'accès au savoir,
la disqualification du savoir et de la culture, la disqualification des relations, la
disqualificattion de l'effort, de la peine acquise, du travail au long cours,
la réification de l'honnête, du droit, de la morale, de la différence, de la mémoire,
de la chaîne intergénérationnelle, de l'appartenance patriote, de la culture et de ses
fondements, dans la lecture, la formation littéraire, la connaissance des langues
anciennes et modernes, la vraie culture scientifique et philosophique, encadrée
par ses Maîtres, ce sont eux qui ont mis sur la place publique des faux débats
et des joutes, qui avec les jeux, remplissent les panses de ceux qui n'auront
de leur vie jamais l'occasion de penser, ni même de soupçonner ce que penser veut dire.

Aujourd'hui, le Barbare est au pouvoir et ses meilleurs alliés sont souvent ceux
qui, par leur formation intellectuelle et leur métier, devraient initier à la distance,
à la méfiance, au soupçon et à la Critique.

Pour ceux qui voudraient vivre leur humanité, il ne reste plus qu'à rejoindre
la clandestinité, les nouvelles catacombes, à rejoindre les hauteurs pour ne pas
succomber aux pestilences du temps qui engloutit les hommes dans sa 
fosse commune !