Nov. 10
23
L'INSPECTEUR
nouvelle 1/4 -première partie-
Mots-clés : Jane Eyre
L'arrivée de l'Inspecteur est un moment redouté dans la vie du professeur.Sa vie bascule subitement dans le drame: tout va se jouer là, dans cette heure et cette heure sera le reflet de sa vie, médiocre, ratée, incompétente ou sublime, glorieuse, digne des grands noms de l'histoire. Être inspecté, c'est voir sa DERNIERE HEURE arriver et ne pas être sûr de mourir.
David Lafrousse avait tout préparé, il savait que pour réussir, il fallait ne pas rater son entrée et sa sortie; il avait donc poli et repoli la première et la dernière phrase de son cours. Quand les élèves se seraient assis, quand l'inspecteur serait à lire le plan de sa séquence et le texte choisi aujourd'hui- Jane Eyre-, un bel extrait de l'oeuvre si riche et émouvante de Charlotte Brontë-, il attendrait quelques secondes, apposerait sa signature au cahier d'appel, puis se levant en tenant à la main l'édition anglaise éditée chez Peguin, il dirait : " Vous savez, il n'est pas nécessaire de considérer les écrivains, les auteurs comme une tribu austère avec lesquels nous devrions entretenir des relations courtoises, lointaines, respectueuses- certains peuvent devenir des proches- comme des amis- qu'il nous plaît de retrouver à l'heure que nous souhaitons..." . Et, cinquante minutes plus tard, il terminerait par une citation de Balzac écrite au tableau : " La meilleure des Mères, l'adversité." Le cours serait donc cet espace balisé entre deux phrases bien mémorisées.
Il avait prévu d'évoquer la saga magnifique de la famille Brontë, de parler des paysages tristes et sublimes du Yorshire, de lire quelques lignes en anglais, de faire un petit clin d'oeil à l'un de ses auteurs préférés, John Cowper Powys, lui aussi issu d'une grande famille d'écrivains. Il n'oublierait pas de dire le contexte du livre et de présenter les premiers chapitres. Ainsi le cours pourrait enfin commencer devant ce public déjà tout prêt à soutenir son professeur comme une équipe de foot soudée derrière son entraîneur.
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David Lafrousse avait tout préparé, il savait que pour réussir, il fallait ne pas rater son entrée et sa sortie; il avait donc poli et repoli la première et la dernière phrase de son cours. Quand les élèves se seraient assis, quand l'inspecteur serait à lire le plan de sa séquence et le texte choisi aujourd'hui- Jane Eyre-, un bel extrait de l'oeuvre si riche et émouvante de Charlotte Brontë-, il attendrait quelques secondes, apposerait sa signature au cahier d'appel, puis se levant en tenant à la main l'édition anglaise éditée chez Peguin, il dirait : " Vous savez, il n'est pas nécessaire de considérer les écrivains, les auteurs comme une tribu austère avec lesquels nous devrions entretenir des relations courtoises, lointaines, respectueuses- certains peuvent devenir des proches- comme des amis- qu'il nous plaît de retrouver à l'heure que nous souhaitons..." . Et, cinquante minutes plus tard, il terminerait par une citation de Balzac écrite au tableau : " La meilleure des Mères, l'adversité." Le cours serait donc cet espace balisé entre deux phrases bien mémorisées.
Il avait prévu d'évoquer la saga magnifique de la famille Brontë, de parler des paysages tristes et sublimes du Yorshire, de lire quelques lignes en anglais, de faire un petit clin d'oeil à l'un de ses auteurs préférés, John Cowper Powys, lui aussi issu d'une grande famille d'écrivains. Il n'oublierait pas de dire le contexte du livre et de présenter les premiers chapitres. Ainsi le cours pourrait enfin commencer devant ce public déjà tout prêt à soutenir son professeur comme une équipe de foot soudée derrière son entraîneur.
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