Déc. 12
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Immensité de la Crèche selon Teilhard de Chardin
Teilhard de Chardin, c'est comme une chaîne de hautes montagnes,
vous avez beau la voir de tous côtés, vous n'arrivez pas à l'envisager entièrement,
et quand enfin vous y parvenez, vous avez peine à croire que pareille chose
ait pu exister vraiment...
Ainsi en va-t-il ce cet homme, tour à tour, jésuite,
paléontologue, poète, écrivain, penseur à l'index, puis réhabilité, un homme sans catégorie,
incomparable, composant dans les tranchées de la première guerre mondiale, sous les obus
et sous les bombes, parmi ses plus beaux textes, rassemblés sous le titre de " Ecrits
du temps de la guerre " ( 1916 -1919 ), édité chez Grasset, dans la collection Les Cahiers Rouges .
" Les prodigieuses durées qui précédèrent le premier Noël ne sont pas vides du Christ,
mais pénétrées de son influx puissant. " .../...
" Quand le moment fut venu où Dieu avait résolu de créer à nos yeux son incarnation,
il lui fallut susciter au préalable, dans le Monde, une vertu capable de l'attirer jusqu'à nous.
Il avait besoin d'une mère qui l'engendrât dans les sphères humaines. Que fit-il alors ?
Il créa la Vierge Marie,
c'est-à-dire qu'il fit apparaître sur terre une pureté si grande, que, dans cette transparence,
il se concentrera jusqu'à apparaître Petit Enfant. "
" Depuis que Jésus est né, qu'il a fini de grandir, qu'il est mort, tout a continué de se mouvoir
parce que le Christ n'a pas achevé de se former. Il n'a pas ramené à lui les derniers plis de sa robe
de chair et d'amour que lui forment ses fidèles... Le Christ mystique n'a pas atteint sa
pleine croissance - ni donc le Chhrist cosmique. L'un et l'autre,
ils sont et ils deviennent. "
Extraits de " Mon univers " ( 1924 )
et " le Milieu divin " ( Tientsin, novembre 1926 - mars 1927 )
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