Version imprimable Flaubert défend les Roms

lettre à G.Sand du 12 juin 1867

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 " Je me suis pâmé, il y a huit jours, devant un campement de Bohémiens qui s'étaient établis à Rouen. Voilà la troisième fois que j'en vois. Et toujours avec un nouveau plaisir. L'admirable, c'est qu'ils excitaient la haine des bourgeois, bien qu'inoffensifs comme des moutons. Je me suis fait très mal voir de la foule, en leur donnant quelques sols. Et j'ai entendu de jolis mots à la Prudhomme. Cette haine-là tient à quelque chose de très profond et de très complexe. On la retrouve chez tous les gens d'ordre. C'est la haine qu'on porte au Bédouin, à l'Hérétique, au Philosophe, au Poète. Et il y a de la peur dans cette haine. Moi qui suis toujours pour les minorités, elle m'exaspère. Du jour où je ne serai plus indigné, je tomberai à plat, comme une poupée à qui on retire son bâton."
( Correspondance, éd. de la Pléiade, tome 5, pp 653-654 )
Gustave Flaubert est considéré comme un des écrivains français du XIXème siècle de tout premier plan.
Il est l'auteur, parmi tant d'autres oeuvres, de " Madame Bovary", " L'éducation sentimentale", Bouvard et Pécuchet", " La tentation de saint Antoine", Salammbô,et les très célèbres Trois Contes , notamment, celui que je préfère entre tous, "Saint Julien L'hospialier". Il fut l'ami et le mentor de Guy de Maupassant. Il a laissé une correspondance énorme. C'est sans doute lui qui a rendu le plus bel hommage à " son rival des Lettres": Victor Hugo:" Et d'ailleurs, Monsieur, vous avez été dans ma vie une obsession charmante, un long amour; il ne faiblit pas. .../... ( lettre de Gustave Flaubert à Victor Hugo du 15 juillet 1853, dans Correspondance II, Gallimard)


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