Déc. 11
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CHIRAC AU TRIBUNAL DE L'HISTOIRE
le vrai jugement
Mots-clés : Much adoo about nothing
Le tribunal correctionnel de Paris vient de condamner l'ex-Président à deux ans de prison pour une vieille
affaire connue de tous les français : les emplois fictifs de la Mairie de Paris des années où
Chirac fourbissait ses armes à la ville de Paris de 1990 à 1995. Même si les médias soulignent
le caractère exemplaire de cette condamnation, nous voudrions souligner son caractère anecdotique pour
ce qui regarde vraiment les français : la place de Jacques Chirac dans l'histoire de notre République
française.
Il est indubitable que Jacques Chirac doit recevoir sans réserve la reconnaissance du pays pour deux
actions capitales:
1) Le prolongement des essais nucléaires en 1996 pour une année, avant la mise en place
des procédures expérimentales en laboratoire.
2) Le non-engagement de la France dans l'épopée désastreuse de la guerre en Irak auprès de
Bush et des alliés de l'Amérique.
Nous trouvons que deux actions méritoires en DOUZE ANS de Présidence ne constituent pas un fait qui
contribue à l'honneur d'un président ni à la gloire d'un pays. Cela range cette période et son président
dans une case presque vide.
Des millions de français "aiment" Chirac et nous les comprenons : Chirac est gentil, Chirac a de l'humour,
Chirac a le sens du contact humain, Chirac excelle à la Foire Agricole, Chirac aime les paysans et les français;
Nous ne trouvons là rien à redire; seulement, nous trouvons déplorable qu'il faille défendre la stature
d'un président en exhibant ses qualités humaines. Oserions-nous défendre Dominique Strauss-Kahn
en disant qu'il est très gentil avec les hommes de son sexe ? Penserions-nous à défendre Madame
Lagarde en disant qu'elle s'y connaît en bijoux et qu'elle est très polie avec les chauffeurs de taxi ?
Je suis effaré par la place qu'on donne dans ce pays aux QUALITES HUMAINES.
En France, les qualités humaines sont la petite cassette de secours des gens aisés ou très riches
qui veulent compenser leur malaise social - ( pourquoi ne parle-t-on jamais du malaise des riches ?) -
par une sorte de moulin à prières laïc et d'appellation contrôlée.
Que l'on cesse de parler de qualités humaines chez des gens dont les qualités sont essentiellement
dues aux ressources de leur banque, de leurs relations et de leur fréquence d'apparition dans les médias !
Combien de ces riches en qualités humaines s'éteindraient de honte et de confusion si on
les mettait à côté d'un moine birman, d'un paysan vietnamien, ou d'un citoyen de la banlieue
de Rio de Janeiro ?
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