Jan. 11
17
POURQUOI LA JOURNEE VOLE
René Char
Mots-clés : Les Matinaux - ( 2 / 7 )
Le poète s'appuie, durant le temps de sa vie, à quelque arbre, ou mer, ou talus, ou nuage d'une
certaine teinte, un moment, si la circonstance le veut.
Il n'est pas soudé à l'égarement d'autrui.
Son amour, son saisir, son bonheur ont leur équivalent dans tous les lieux où il n'est pas allé,
où jamais il n'ira, chez les étrangers qu'il ne connaîtra pas.
Lorsqu'on élève la voix devant lui, qu'on le presse d'accepter des égards qui retiennent,
si l'on invoque à son propos les astres, il répond qu'il est du pays d'à côté,
du ciel qui vient d'être englouti.
Le poète vivifie puis court au dénouement.
Au soir, malgré sur sa joue plusieurs fossettes d'apprenti, c'est un passant courtois qui
brusque les adieux pour être là quand le pain sort du four.
certaine teinte, un moment, si la circonstance le veut.
Il n'est pas soudé à l'égarement d'autrui.
Son amour, son saisir, son bonheur ont leur équivalent dans tous les lieux où il n'est pas allé,
où jamais il n'ira, chez les étrangers qu'il ne connaîtra pas.
Lorsqu'on élève la voix devant lui, qu'on le presse d'accepter des égards qui retiennent,
si l'on invoque à son propos les astres, il répond qu'il est du pays d'à côté,
du ciel qui vient d'être englouti.
Le poète vivifie puis court au dénouement.
Au soir, malgré sur sa joue plusieurs fossettes d'apprenti, c'est un passant courtois qui
brusque les adieux pour être là quand le pain sort du four.
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