Version imprimable LES PROFS SONT-ILS PLUS BÊTES QUE LES AUTRES ?

essai d'auto-analyse

Mots-clés :

 Parce que j'ai exercé ce métier pendant plus de vingt ans, je me suis souvent confronté à cette question...Je ne juge pas de la médiocrité ou de la qualité des hommes, ni des réussites ou performances d'un système, ni ne stigmatise les "petits salaires" ou aumônes de l' Education Nationale, mais je me suis souvent demandé pourquoi, EN FRANCE, le prof est perçu comme un infirme,  un handicapé, au mieux un emmerdeur de première ou un intello ? 
En France, le prof est comparable à un homme de taille naine ou petite, s'il veut survivre, il doit compenser sa faiblesse sociale par une esthétique de la gueule et une dramaturgie du discours: PROF! TU DOIS FAIRE TES PREUVES ! Toujours et encore ! POURQUOI ? 
Voici quelques hypothèses: 1- le prof doit fournir une stature bien au-dessus de ses moyens, il mime le savant par nécessité et par autoprotection . 2- le prof s'évalue devant un public d'élèves permanents: comme Charlot, qui à la sortie de l'usine, continue de tourner les boulons. 3- A force de jouer ce jeu, largement approuvé par les instances qui encadrent sa carrière, le prof finit par se retrouver hors jeu de tout: il vit en autohypnose, sans contact avec le monde, sans aucune instance intèrieure que celle qui le lie affectivement à sa matière.

Le prof est en France ce que les femmes-girafes sont en Thaïlande et en Birmanie, si vous leur enlevez leurs anneaux d'or, elles se brisent et meurent. 


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