Version imprimable LE MYSTERE DES VIES : ALBERT SCHWEITZER

l'idée d'une vocation

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 Souvent la célébrité finit par cacher l'homme et la lente genèse de sa construction. Voici un extrait
du journal d'Albert Schweitzer; nous sommes en 1896, il a 21 ans; rappelons qu'il séjourne à Gunsbach
dans le Haut-Rhin, ( son père est pasteur) et que depuis 1870, l'Alsace est allemande.

" Aux vacances de la Pentecôte, je m'éveillai à Gunsbach par un rayonnant matin d'été et l'idée me saisit soudain que je ne devais pas accepter mon bonheur comme une chose toute naturelle,
mais qu'il me fallait donner quelque chose en échange.
Je réfléchis à cette idée, tandis que les oiseaux chantaient, et j'en vins,
dans le calme, avant de me lever, à la conclusion que j'avais le droit de vivre pour la science et l'art 
jusqu'à ma trentième année, et devais me consacrer à un service
purement humain. Je m'étais demandé bien souvent ce que signifiait pour moi
la parole de Jésus:" Celui qui veut garder sa vie la perdra, mais celui qui perd sa vie à cause de moi
et pour l'Evangile, la gardera". J'en avais maintenant découvert le sens. Au bonheur extérieur s'ajoutait la joie intérieure. Je ne voyais pas encore clairement sous quelle forme se réaliserait ce projet futur: je me laisserais guider par les circonstances. Mais j'étais fermement décidé à faire un service directement humain.
D'abord je pensai naturellement à une tâche en Europe. J'envisageai de recueillir des enfants abandonnés ou maltraités,
de les élever et les engager ensuite à aider à leur tour,
de la même manière, des enfants dans la même situation. "

Il achèvera ses études de théologie, puis de philosophie avant d'entreprendre des études de médecine
en 1905: il a trente ans !

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