Version imprimable Le génie du sensible - 1 -

" La Vita sensibile"

Mots-clés :

 

Dans un essai philosophique étonnant, rédigé dans une langue à la fois claire
et poétique, le philosophe italien - qui enseigne à Fribourg en Allemagne -
s'intéresse au sensible, à la sensibilité, aux images et à notre rapport à elles.

Avant de revenir sur cet essai que nous croyons vraiment audacieux et
d'une incroyable portée, - l'équivalent du lancement du Spoutnik dans le ciel
philosophique -, nous voulons donner au lecteur un aperçu de la nature de cet essai,
présenté en 30 courts chapitres, avec quelques originalités de présentation sur lesquelles nous
reviendrons... .

" Pour nous rendre absolument reconnaissables, nous nous confondons avec 
quelque chose qui ne nous appartient pas. Tel est justement le paradoxe de la 
cosmétique comme de tout vêtement : le fait qu'une portion du monde
complètement étrangère à nous puisse devenir plus proche de nous et de notre moi
que ne l'est notre propre corps. Une portion étrangère à notre corps, faite 
seulement d'images, parvient à véhiculer et à exprimer plus que ne le font
notre corps anatomique, notre âme, sa psychologie, son caractère. Dans
le maquillage, dans l'ornement, une portion de monde nous exprime plus
que notre propre corps ne saurait le faire. Dans toute cosmétique, l'individu habite 
les choses dans la mesure où les choses deviennent sa forme.
Dans les vêtements, l'individu devient capable d'habiter le monde
pour un instant, de se constituer en eux, et les choses deviennent alors 
véhicule de subjectivité. "


                                   chapitre 25. De la métaphysique du vêtement

                                               ( p 124/125, Payot, Bibliothèque Rivages )


                                                    Emmanuele Coccia










 

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