Version imprimable LA COMPULSION D'ACTION

Au théâtre des gestes de la vie

Mots-clés :

 


Une pensée est comparable à un vol d'oiseau, on peut suivre le vol des yeux,regarder l'oiseau,
mais il est quasiment impossible d'en déduire le nid...

C'est peut-être que je fus frappé un jour par un essai sur l'origine de la guerre :
après avoir passé en revue toutes les thèses possibles et imaginables, - économiques,
politiques, sociologiques, historiques, ( .../... ), l'auteur défendait l'hypothèse selon laquelle,
" les hommes font la guerre parce qu'ils aiment la faire. "

Je me demande aujourd'hui ce qui pousse tant de gens dans l'action, je veux 
parler de ce type d'action très particulier de personnes qui sont si absorbées des choses
qu'elles font, professionnellement ou non, qu'elles y sont suspendues, dépendantes,
comme on le serait d'une addiction à l'opium ou à l'héroïne.

Plus je les observe, plus il me semble que ces personnes n'agissent point vraiment,
elles veulent montrer à d'autres et pour elles-mêmes qu'elles sont toute action, 
et réussissant ce coup de bluff immense, elles s'en trouvent réconfortées et rassurées.
Elles agissent mais ne savent jamais ce qu'elles font.

Le leur demander, c'est l'outrage suprême, cela reviendrait à demander à un prêtre
ou un rabbin s'il a la foi: scandale! horreur! indécence !

L'action ne vaut pour preuve qu'on agit; il est peut-être d'autres mobiles.


Une piste de réflexion: pour l'homme, se mettre en scène est plus important
que de vivre ou d'exister. L'action est riche de mise en scène potentielle, elle est 
donc exaltante et "payante".

L'action prouve une chose: sans moi, elle ne serait pas.





 

Plateforme ViaBloga Modèle Glossy par N.Design Studio Adapté pour ViaBloga par Mitra avec l'aide d'Olivier
RSS - Articles RSS - Commentaires