Mars 11
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HOMMAGE AU SOLDAT ZORN
et aux Combattants de la Hardt
Mots-clés : inspiré d'une conférence de Jacques Gouvier
C'était un ennemi : il était allemand et en 1945 , bien après la libération de Paris,
on ne faisait pas la fête en Alsace, loin s'en faut !
Les combats furent très rudes partout, mais particulièrement
dans la région de Mulhouse, dans la forêt de la Hardt, où
l'on profitait des heures de la nuit pour faire disparaître
les tas de cadavres dont on n'avait pu s'occuper le jour,
à cause de la violence des combats. Le 1er Régiment des Tirailleurs Marocains
en fit les frais , car il fut quasiment décimé : revers cruel à l'heure où
l'on célébrait déjà la victoire à Paris...
Le soldat Zorn était donc allemand: en réalité c'était un officier,
mais sur sa pierre tombale au cimetière de Munich, il n'y a pas mention
de son grade.
Nous sommes dans le feu des combats en novembre 1945 et
le 1er RTM essuie de lourdes pertes humaines et une douzaine de soldats,
la plupart blessés, sont faits prisonniers dans le camp ennemi.
L'officier en charge des prisonniers, ne sachant que faire de ces prisonniers
encombrants, décide leur éxécution.
C'est à ce moment précis qu'arrive un officier supérieur, le soldat Zorn,
qui, informé de l'éxécution qui va avoir lieu, place l'officier
en état d'arrestation et le fait conduire à la Kommandatur
de Comar.
Les 12 soldats du 1er RTM lui doivent la vie sauve .
( témoignage recueilli de Jacques Gouvier, engagé comme soldat à 19 ans
dans le 1er RTM, auteur de deux ouvrages : " Les Combattants de la Hardt " ,
et intervenant invité au Lycée Jeanne d'Arc de Mulhouse le mardi
22 mars 2011. )
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