Version imprimable Contours du miracle

petit essai d'intussusception

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Quand vous roulez en voiture et plus particulièrement lorsque vous remontez
de Beaune vers Paris, passant par La Pierre Qui Vire, Vézelay, Langres où
on célèbre Diderot et la philosophie dans les " Journées de Langres", Colombey-les deux-églises,
Sens ..., sur cette route magnifique qui monte vers la Champagne, vous vous rendez compte
que le monde vu est un maillage de pièces géométriques plus ou moins régulières.
C'est une sensation visuelle réconfortante et presque euphorique tellement
le regard est fait pour ces prises de vue automatiques; vous pourriez entendre
votre cerveau ronronner de plaisir tellement ces étendues réglées au cordeau
du géomètre lui font plaisir.

Vous êtes pris par l'éminente sensation d'une beauté. Lorsque votre cerveau
ne fait qu'accomplir les sombres tâches quotidiennes ou seulement qu'il subit
à longueur de journées le corsetage des circonstances, des agencements absurdes,
des empilements de tâches secondaires, ce flux permanent d'informations et d'images,
le cerveau se prend à aimer les couleurs de la neurasthénie et à outrer les nouvelles
du jour invendues et probablement invendables. Le confinement des êtres finit 
toujours par une forme de destruction et de mutilation de soi.

C'est ici que le miracle APPARAÎT : rien d'autre qu'un desserrement de l'étau,
un trou dans la nasse des contigences, une sortie de secours dans l'éternité.

Ce que nous appellons " miracle ", n'est pas moins merveilleux; il n'est pas une irruption
du Ciel qui viendrait faire causette avec notre Terre, mais une diminution subite
de la glu qui nous tient, cette même glu qui empêche les merveilles immanentes
d'apparaître sous leur vrai jour. 

                                                     Hypothèse à suivre ... 







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