Août 12
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CE QUE LA CABBALE DIT DE "LA SAPIENZA "
La bible des cabbalistes : LE ZOHAR
Sur la Cabbale , ( Kabbale ) , nous trouvons deux livres magnifiques : l'un est
d'un savant juif, Gershom Scholem, et son livre , " Les grands courants de la mystique juive "
fait autorité. Une mine d'or. L'autre, d'où nous publions un court extrait pour notre sujet,
" La Sapienza ", est un livre de haute vulgarisation, écrit avec beaucoup d'élégance savante,
a pour titre " La Cabbale et la tradition judaïque " de Renée de Tryon Montalembert et
Kurt Hruby, que nous avons eu l'honneur de connaître et de fréquenter...
" Mais, entre les limites d'une approche tatonnante et obscure, d'infinis diversités peuvent
se faire jour.
C'est pourquoi le Zohar, commentant le poème de " La femme parfaite ", ( Proverbes, XXXI, 10-31) et
voyant la Divinité dans la personne de l'époux, reconnaît, dans la multiplicité des portes de la ville,
l'étonnante diversité des intelligences humaines. S'il est écrit : " Son époux est connu
aux portes de la ville, lorsqu'il est assis avec les vieillards de la terre " ( Proverbes, XXXI, 23 ),
c'est que le Saint, béni soit-il, se fait connaître à chacun selon son propre entendement; " chaque
homme peut s'attacher à l'esprit de la sagesse selon la largeur de son propre esprit; et
chacun a le devoir d'approfondir la connaissance de Dieu, tant que son entendement le lui
permet; et c'est pourquoi l'Ecriture dit : " Son époux est connu aux portes, " c'est-à-dire aux intelligences des hommes; il est connu à chacun selon la largeur de sa porte " ( de son intelligence ).
Quant à connaître l'essence divine à fond, nul n'a jamais pu s'en approcher de près et
nul ne la connaîtra jamais. " ( Zohar, I , 103a - 103 b ) .
Toutefois, quelle que puisse être l'acuité de son regard, l'homme, lorsqu'il s'efforce,
conformément à l'injonction prophétique, "de connaître" la Divinité, ne s'avère capable d'une toute
relative perception du mystère que dans la mesure où son oeil charnel
se laisse brûler et détruire par cette lumière trop dévorante; c'est seulement
lorsqu'il sera devenu "aveugle" à la lumière charnelle qu'il pourra devenir capable
de soutenir une autre lumière."
.../...
Commentaire :
La notion de Sagesse évolue beaucoup à travers tous les textes sacrés de la tradition
juive et chrétienne. On constate ici qu'elle est quasi-personnifiée et elle ne supporte
pas de connaissance, mais une approche, pour " s'attacher à elle ".
Au XXème siècle, un grand mystique chrétien, Maurice Zundel ,
s'intéressera beaucoup à la personne de Marie pour la nommer ainsi :
" Notre Dame de la Sagesse ".
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