Déc. 10
05
BONHEUR D'HIVER
Vive le froid et Vive l'hiver !
Mots-clés : "O Baüme Lebens, o wann winterlich ? " ( Rainer Maria Rilke )
(Grande vague de froid et de neige sur la France et une partie de l'Europe depuis le 25 novembre; températures jusqu'à -15 degrés , cinquante centimètres de neige dans certaines régions tombées en une nuit ... et ce n'est pas fini ! )
Je dis que l'hiver nous rend heureux parcequ'il nous rapproche de notre condition: plus le froid m'agrippe, plus le froid mord, plus il me faut serrer les dents et affronter, de front et de corps, de corps et de front, mentalement, physiquement, psychiquement l'élément du DEHORS. C'est quand je lutte, que je me cogne à ce DEHORS qu'il me donne de ressentir ce que je suis, non en idée, non en pensée, non en émotion, mais en REALITE !
L'adversité est d'abord une plénitude de sensation avant d'être une idée. C'est dans la bagarre que je me connais et les occasions de bagarre sont trop rares. La vie n'est vie que si je ressens avec plaisir quand je souffre ,un adversaire que je puis dominer, que je puis mater, tromper et jouer.
L'hiver est un jeu de cache cache avec le froid, avec la neige, avec la vie.
Les hommes manquent cruellement d'être mis en rapport avec eux-mêmes: voici la froide saison grisante qui lance les corps dans la découverte physico-spirituelle que le monde n'est pas prolongation de la mère, mais bien autre chose, une sorte de no man's land qui s'ouvre à partir d'un baptême de neige et de froid.
L'hiver est conversion du corps à l'extraversion, l'hiver est nourriture pour le corps invisible, l'hiver est manteau de résurrection.
Les chrétiens ont bâti des cathédrales dans l'espace, les juifs ont conçu des cathédrales dans le temps avec leur Shabbat, l'hiver nous offre l'occasion de tester notre corps comme vaisseau spatial... .
Je dis que l'hiver nous rend heureux parcequ'il nous rapproche de notre condition: plus le froid m'agrippe, plus le froid mord, plus il me faut serrer les dents et affronter, de front et de corps, de corps et de front, mentalement, physiquement, psychiquement l'élément du DEHORS. C'est quand je lutte, que je me cogne à ce DEHORS qu'il me donne de ressentir ce que je suis, non en idée, non en pensée, non en émotion, mais en REALITE !
L'adversité est d'abord une plénitude de sensation avant d'être une idée. C'est dans la bagarre que je me connais et les occasions de bagarre sont trop rares. La vie n'est vie que si je ressens avec plaisir quand je souffre ,un adversaire que je puis dominer, que je puis mater, tromper et jouer.
L'hiver est un jeu de cache cache avec le froid, avec la neige, avec la vie.
Les hommes manquent cruellement d'être mis en rapport avec eux-mêmes: voici la froide saison grisante qui lance les corps dans la découverte physico-spirituelle que le monde n'est pas prolongation de la mère, mais bien autre chose, une sorte de no man's land qui s'ouvre à partir d'un baptême de neige et de froid.
L'hiver est conversion du corps à l'extraversion, l'hiver est nourriture pour le corps invisible, l'hiver est manteau de résurrection.
Les chrétiens ont bâti des cathédrales dans l'espace, les juifs ont conçu des cathédrales dans le temps avec leur Shabbat, l'hiver nous offre l'occasion de tester notre corps comme vaisseau spatial... .
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