Août 12
05
ARABESQUES DU LANGAGE
écriture et littérature
Un peu plus loin, dans ARAMEENNES, Jean Grosjean revient sur ce qu'il appelle,
le langage, notion distincte du logos grec :
" Le langage n'est pas fermé sur soi. D'abord, il contient l'univers même
et même tous les univers possibles et, de plus, " il s'adresse",, il sort de soi, c'est là sa nature.
Et quand on parle du langage comme d'un enclos, il ne s'agit plus
aucunement du langage.
L'écriture ou, si on veut, la littérature n'est rien d'autre qu'une certaine intensité du langage.
Quand on crie,ou qu'on gesticule, ou qu'on parle avec volubilité on ne dit pas grand chose,
on est dans le demi langage dans une sorte d'inconscience et si ça a quelque effet sur autrui,
c'est de l'ordre de l'épidémie. Admettons que ce soit un peu communiquer,
mais communiquer n'est pas parler, ça ne suscite guère de réponse, mais plutôt
une sorte de simple écho automatique. La communication, c'est aussi vain
que " la circulation des personnes, des idées et des biens... "
Le langage est dialogue ou bien rien., et l'écriture donc est dialogue aussi avec le lecteur
plus intensément que la conversation trop volatile et plus profondément
que la rumination solitaire qui n'est qu'un moteur débrayé.
Alors, les milieux littéraires ça n'existe pas.
... / ...
( p 80 )
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