Sep. 12
01
La bousculade d'un poète...
énigme
Pendant longtemps, la beauté avait pour moi une double connotation : saisissement extatique
devant un être, un spectacle naturel, une réalité complexe et mystérieuse,
une émotion forte, un sentiment, une pensée éblouie,
et une souffrance, une adoration malheureuse, un sentiment tragique de la vie.
Un jour, un poète vint, et le premier en France, bouscula cette conviction
sentimentale et intellectuelle jamais examinée. Voici :
" La beauté nous soulève dans ses bras, nous porte quelques instants
à la hauteur de son visage, comme font les mères avec les tout petits
enfants pour les embrasser, et puis, sans prévenir, elle nous repose à terre,
nous remet à notre vie trébuchante _ comme font les mères. "
( La Présence pure, Christian Bobin, P 88 )
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